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            Ceux qui ont la chance - ou la malchance, c'est selon l'humeur -  d'être à Paris en ce moment auront peut-être l'envie subite d'aller voir quelques expositions, histoire de se dégourdir les neurones et de s'en mettre plein la vue. Mais voilà, l'actualité étant tellement riche, le choix n'est  pas toujours facile. Et puis c'est pas pour dire, mais, ça a beau être estampillé "Ministère de la Culture" ou tout autre institution officielle, il n'en reste pas moins qu'il y a beaucoup de grosses m. dans nos musées et galeries. Néanmoins, quelques courageux membres d'Antilimbes ont décidé d'affronter le conformisme bien pensant de la plupart de nos lieux d'expositions et de sillonner Paris en ouvrant l'oeil afin de vous aider à faire le tri. Que les Bretons se rassurent, ils peuvent à leur tour nous faire part de l'actualité de leur région ou surfer gaiement sur le web afin de voir de quoi il retourne.

            Pour lancer cette rubrique, et là, je parle en mon nom seul, en ma qualité d'amateur de photographie, j'aimerai vous faire découvrir le travail d'un photographe : Arno Gisinger. Un nom plutôt barbare - il est autrichien - mais un travail que je trouve remarquable à plusieurs points de vue. Tout d'abord, et c'est avant tout une question de goût, je trouve ses images très belles. Mais ce n'est pas tout, en plus d'avoir un oeil, et même deux, le petit gars (37 ans) a aussi un cerveau et produit un travail extrêmement intéressant. Je ne rentrerai pas dans les arcanes de sa production. Je vous dirai juste que nombre de ses images questionnent les rapports multiples entre photographie et Histoire, et entre Histoire et mémoire. Comme beaucoup d'artistes, il est obsédé par certains sujets historiques. Notamment ceux où l'on rentre de plein pied dans des questions de limites de représentations visuelles de l'Histoire. Il interroge la capacité de la photographie à véhiculer une information et la pratique sur le mode de l'enquête historique. Mais j'arrête de vous faire peur, on n'est pas obligé de comprendre tout ça pour l'apprécier, d'autant qu'on le perçoit à travers les images. 
           Je vous invite donc fortement à aller voir quelques épreuves de notre ami Gisinger. Certaines photographies vont être exposées à la Galerie E779 (19 rue de Poitou, 75003 Paris), toute jeune galerie qui se voue à la photographie contemporaine.

                                                                                                                                                                                                                Rémy
 
 

Exposition Alfred Hitchcock et l'art : "coïncidences fatales"
C'est jusqu'au 24 septembre au Centre Georges Pompidou, rue Saint-Martin Paris 4e
Métro Rambuteau ou Hôtel de Ville ou RER Châtelet-Les Halles

tél : 01 44 78 12 33

ouvert tous les jours sauf le mardi, de 11 h00 à 21 h00, nocturne le jeudi jusqu'à 23 h00 (c'est à ce moment-là qu'il y a le moins de monde et la vue de Paris by night depuis les escalators du Centre est plutôt sympa !)

Cette exposition va ravir les adeptes de cinéma et d'art ( au sens général ) que nous sommes tous et nous donne à voir l'oeuvre du maître sous un angle nouveau.
On plonge dans l'univers d'Hitchcock grâce aux objets provenant des tournages, des extraits de fims, des photos et des oeuvres d'art qui sont présentées.
En ressortant de là, nul doute que vous voudrez revoir la "Maison du Docteur Edwards" ou le "Crime était presque parfait" ( et même vous faire une rétrospective Hitchcock) en portant une attention particulière à tous ces petits détails qui ne vous avaient pas frappés avant et avec en mémoire, les tableaux de Dali, Rossetti, Hopper...dont le cinéaste était amateur et à l'affût des apparitions de l'homme au cigare.

Pour en savoir plus sur la vie et l'oeuvre du petit anglais, je vous conseille de faire un petit tour sur un site perso très bien fait : www.hitchcock.alienor.fr